Direction-fiction des désirs. Ces désirs sont tracés par les trajets que les habitants de L qu’ils empruntent pour aller d’un point à un autre dans le village de L . Les désirs projetés et la métaphore de ce projet en sera leur forme. Ils sont redessinés de manière interprétative et fictive entre l’habitant qui les portes et son objet de désir. Les formulations sont ces images et ces mots que je construis à partir des discussions avec les habitants de L. Ils ne sont pas aussi arrêtés, mais en permanente reconstruction, bien qu’il existe des données invariables. Les histoires narrées de ces désirs, suites aux discussions avec les habitants de L, seront ainsi mises en scène dans des séquences vidéos. Les désirs des habitants du village de L. sont dans une version performance fluctuant et manipulé en temps réel. Ce qui m’intéresse n’est pas l’exacte recopie du désir des personnages qui feront partie du projet mais d’interroger une permanence de celui-ci, comme mémoire et moteur d’histoires circonscrites et passage de relation- frictions. C’est plus la mélodie de leurs désirs remis en scène que leur exacte précision. Car un désir trop précis disparaît quand on cherche à le matérialiser. Pour donner forme à ces désirs flottants, j’en interroge les signes récurrents, les directions, et les recoupements entre eux. Comme celui de trouver un lieu où habiter dans un endroit qui en compte si peu. Et de cet ensemble de désir, j’en explore autant la part individuelle que la part collective.